June 2019
Et si l’Homme se doit d’être clair d’esprit et alerte, alors je retombe vers une confusion - permanente cette fois- dans un abysse d’une pureté demandant le sacrifice de mes pensées, pour atteindre ce que l’on pense être les vérités de la vie et de ce qui ne vit pas, quoi que dans l’abstrait. L’attache vers un monde vivant devient ainsi sombre, mou, flou et fragile, donnant l’opportunité de se détacher temporairement, réfléchir à ce qui est en dessous de l’inutile et du superflu, ce qui est vrai. C’est bien comme Sénèque dit, le philosophe (quoi que je n’en suis pas un) se doit de garder une image propre. Rajouterais-je à ça, une image forte. Le problème survient lorsque le sens de clarté s’évapore sans que l’on ne s’en rende compte, pour laisser place à une apathie de plus en plus totale, donnant le critique sur tout, où l’affecté se doit d’être en paix avec la situation dans laquelle il se retrouve. Une dépression ouverte, contrôlée et voulue, devenant ainsi un détachement du réel vers une raison portant à confusion. La réponse voulue, mais qui meurtris petit à petit. L’absence de désir. L’absence du vouloir ; La misanthropie, mélangée à la philanthropie. Un mélange de l’abstrait de l’esprit et du réel des sens. Le début de la fin de soi. Avec, au moins, peut-être pour certains, un refuge : la mortalité. Mais alors, le refus total du progrès vers l’immortalité est-il un voeu égoïste ? Il n’y a pas besoin de disserte sur cette question ; la réponse est sans grand doute, ou plutôt aucun, non. Le suicide existe.